Pierre de Vallombreuse, photographe – France.

Le Conclave 2014

Poussé par le besoin de devenir un témoin de son temps et de ses contemporains, et au contact de Joseph Kessel, Pierre de Vallombreuse est devenu l’un des plus grands photographes des peuples du monde. Il est l’ami, l’ambassadeur et le photographe des peuples autochtones. Il a partagé 27 années de sa vie avec 46 de ces communautés et a créé le premier fonds documentaire photographique mondial : une banque de données visuelles colossale de plus de 140 000 photographies.

Porte-voix de ces peuples, acteur engagé de la scène écologique, il lance un cri d’alerte sur l’importance des peuples autochtones qui sont trop souvent les premières victimes des désastres écologiques : pénurie alimentaire, déforestation, réchauffement climatique, pollution… Autant de questions cruciales qui, loin d’être locales, concernent notre humanité. Il s’engage inlassablement pour trouver des solutions au réchauffement climatique et pour la préservation d’un lien vital à la nature.

Il a publié de nombreux ouvrages et est exposé à l’international, en France, Inde, Bolivie, etc. Il est le lauréat du Prix Leonard de Vinci du Ministère des Affaires Etrangères françaises en 1993 et du premier Prix du festival international du film d’aventure en 2001 à Vienne (Autriche).

www.pierredevallombreuse.com
www.franceculture.fr/personne-pierre-de-vallombreuse.html

David Kobia, entrepreneur – USA, Kenya

Le Conclave 2014

David Kobia est l’un des entrepreneurs sociaux les plus innovants et remarqués dans le monde. Il est le cofondateur de Ushahidi, une application de crowdsourcing au service de la cartographie sociale qui permet de répondre aux crises majeures. Parmi les outils d’Ushahidi figure notamment Crowdmap, permettant de faire des cartes collaboratives.
Les outils d’Ushahidi sont utilisés par les médias, les ONG, la société civile et les collectivités pour réagir face à des tremblements de terre, des feux, des conflits, etc.

David Kobia est également l’un des directeurs de BRCK, un groupement de développeurs et d’ingénieurs africains engagés sur les enjeux sociétaux, et un administrateur d’iHub Nairobi, le hub qui réunit la communauté IT de Nairobi.

Vivant entre les Etats-Unis et le Kenya, David a reçu du MIT (Massachussets Institute of Technology) en 2010 le célèbre prix des Top 35 innovateurs de moins de 35 ans et le prix de personnalité dans l’humanitaire de l’année. Il a aussi obtenu un Webby Award en 2011. Par ailleurs, Ushahidi a démarré en 2008, en gagnant le NetSquared N2Y3 Mashup Challenge et en recevant un an plus tard une dotation majeure de l’Omidyar Network.

www.ushahidi.com
www.brck.com/about
www.ihub.co.ke

Lucy + Jorge Orta, artistes – Royaume-Uni, Argentine, France.

Le Conclave 2014

Lucy et Jorge Orta forment un duo d’artistes hors norme. De renommée internationale et engagés depuis plus de 20 ans sur les plus grands enjeux sociaux et environnementaux, ils sont exposés à l’international dans les galeries, musées et les espaces publics comme la gare Saint Pancras à Londres. L’eau, l’alimentation, la biodiversité, le réchauffement climatique, les rites communautaires, la libre circulation et la citoyenneté mondiale sont au cœur de leur travail.

Utilisant la sculpture, les installations, la photographie et la vidéo, ils ouvrent le champ artistique en plaçant l’artiste comme lanceur d’alerte, porteur d’utopie et acteur de la transformation sociale. L’une de leurs actions phares, le Passeport Antarctica de citoyenneté mondiale, signé par les artistes eux-mêmes, prend l’Antarctique comme symbole universel du bien commun, de la préservation de l’environnement et du droit de libre circulation. Il a d’ores et déjà été délivré à près de 10 000 personnes dans le monde. Une autre œuvre, Perpetual Amazonia, rassemble 10 000 photographies de la forêt de Manu au Pérou, identifiées par leurs coordonnées GPS exactes et délivrées avec un certificat d’engagement à protéger la forêt. L’une de leur dernière performance, Battleships, réalisée à Pékin (Ullens Center of Contemporary Art) traitait de la compétition pour le contrôle des ressources des pôles.

Actuellement exposé à Los Angeles (Galerie Ben Maltz) au Musée Boijmans à Rotterdam, le couple d’artistes reste toujours dans le mouvement et la vigilance, n’hésitant pas à surveiller les glaciers de la cordelière des Andes, ou les terres gelées de l’Antarctique afin de saisir les dernières merveilles d’un monde menacé.

En 2007, le duo a reçu à Oslo la prestigieuse Green Leaf du Programme des Nations-Unies pour l’environnement pour l’excellence de leur travail et l’utilité de leur message.

www.studio-orta.com/fr
creative.arte.tv/fr/lucy-jorge-orta

Cédric Carles, entrepreneur – France

Le Conclave 2014

Cédric Carles est le co-fondateur de l’Atelier 2Cé, laboratoire franco-suisse d’écoconception et réseau pluridisciplinaire composé d’artistes, de designers et d’ingénieurs, promouvant l’éco-conception par l’art et le design.

Il est l’inventeur du Solar Sound System (3S), un sound system alimenté à l’énergie solaire et à la dynamo. Son invention offre une alliance inédite entre l’écologie, la convivialité et la solidarité et permet à des DJs (comme Matt Black de Cold Cut, ou Alain HO aka DJ Yellow) de mixer en version vinyle ou numérique, sans prise électrique. Le 3S est aussi un moyen de résilience dans les territoires ayant perdu leur électricité et s’impose comme une solution innovante à la précarité énergétique. Ainsi, Haïti a reçu un Solar Sound System après le tremblement de terre en 2010. Vingt Solar Sound Systems sillonnent désormais le monde, et ont été présents sur plus de 400 évènements, festivals, campagnes de mobilisation, de l’Inde à Taïwan en passant par le Cameroun.

Visionnaire, Cédric Carles a également conçu des modules innovants de pédagogie aux enjeux énergétiques. Cédric Carles dirige depuis 2001 le projet pédagogique ITEX, plateforme mobile d’éducation à l’énergie.

Quand Cédric Carles appuie sur Play, la transition écologique, c’est Party !

www.atelier2ce.org

Tariq Al-Olaimy, entrepreneur social – Bahreïn.

Le Conclave 2014

Tariq Al-Olaimy est un jeune entrepreneur social et spécialiste du biomimétisme au Bahreïn. Il compte aujourd’hui parmi les personnes les plus engagées et innovantes de la région du Golfe sur le climat.

Co-fondateur de 3BL Associates, le premier Think & Do Tank sur le développement durable au Moyen-Orient, il a également co-fondé Al Tamasuk, une entreprise qui développe la cohésion sociale et la création d’emplois pour les communautés en situation d’exclusion, à travers des projets de santé et d’éducation.

Il est un des initiateurs de l’Arab Youth Climate Movement (AYCM) au Bahreïn et a également participé à la rédaction de la note de positionnement des pays arabes lors de la COP19 en 2013.

www.3blassociates.com
www.globalshapers.org/fr/shapers/tariq-al-olaimy

Natalie Jeremijenko, artiste – États-Unis, Australie.

Le Conclave 2014

Artiste, ingénieure, éco-activiste, Natalie Jeremijenko est une figure majeure de l’innovation, au croisement de l’art, de la technologie et de l’environnement. Elle est l’initiatrice de projets avant-gardistes, comme la Environmental Health Clinic, une clinique qui permet à ceux qui s’y rendent de repartir avec une prescription – non pas médicamenteuse – mais sous forme d’action écologique à mettre en œuvre, comme Tree Office, des lieux de travail collaboratif installés dans les arbres, ou encore Phenological Clock, représentation graphique et dynamique de la migration et de la floraison ainsi que du cycle de vie des organismes vivants sur une année.

Natalie Jerminenko est considérée par le magazine Wired comme « l’une des 4 personnes les plus dynamiques sur terre » et a reçu le Prix de la femme la plus influente en technologie en 2011 par Fast Company.

Ses installations comme le Muth Cinema (Cinéma des pollinisateurs nocturnes), la Resilience Tower (Le tour de la Résilience) et ses expositions aux noms évocateurs : Connected Environments, X, Designing Human Life, Eat me ! à New-York, à Sidney ou Vienne, sont autant d’innovations pour partager et agir avec les citoyens en faveur de l’environnement. Son intervention au TED 2009 a été vue plus de 400 000 fois.

Professeur d’Université, Natalie enseigne à l’université de New-York (NYU) au département des arts visuels.

www.nataliejeremijenko.com
www.environmentalhealthclinic.net
TED : www.ted.com/speakers/natalie_jeremijenko

Stéphane Riot, dirigeant-fondateur de Noveterra.

Stéphane Riot a fondé NoveTerra en 2005 pour aider les organisations et les individus à se préparer au monde de demain de manière durable. Avant de fonder NoveTerra, Stéphane a été conseiller en stratégie et intelligence économique pour de grands groupes internationaux, puis le premier responsable du Développement Durable de Vivendi.
Il est également co-auteur de « Vive la CoRévolution !, pour une société collaborative », le premier ouvrage de référence en France sur l’économie collaborative.

Sylvie Bénard, directrice de l’environnement LVMH.

Ingénieur agronome de formation, Sylvie Bénard dirige le département environnement d’un grand groupe français depuis 1992, année où elle a participé au Sommet de la Terre à Rio. Figure majeure de l’environnement en France, elle est fortement impliquée dans le champ associatif. Elle a été notamment la présidente d’Orée de 2003 à 2010 et de l’Institut Inspire de 2009 à 2014. Elle est également vice-présidente du Comité Stratégique de la Fondation pour la Recherche en Biodiversité (FRB).

Filthy Luker, duo d’artistes – Royaume-Uni.

Le Conclave 2014

Filthy Luker est un duo composé de Filthy Luker et de Pedro Estrellas. Ce duo d’artistes urbains « hacke l’environnement », pour reprendre leur propre expression. Ils utilisent un matériau inattendu : des structures gonflables géantes, créant un effet spectaculaire aux allures de bande dessinée.

Par le biais d’installations géantes, ludiques et monumentales, leurs « Art Attacks » transforment les villes en jungles, habitées d’arbres ou de monstres géants qui nous surveillent et nous frappent avec humour. Les panneaux de signalisation, les bornes d’incendie et le mobilier urbain sont détournés soudainement, bousculant ainsi les habitudes des citadins.

« On ne peut pas les rater et regarder ailleurs. Mais on peut voir et regarder autrement ! » expliquent-ils.

Derrière le choc visuel, ces artistes alertent sur les dimensions parfois monstrueuses et cachées des villes et rappellent la force de la nature, prête à resurgir et reprendre les droits qui lui ont été dérobés. Une métaphore artistique élégante pour apporter un autre regard sur la vie en communauté dans les espaces urbains. Leur interprétation ludique des enjeux sociaux et environnementaux crée une nouvelle forme de sensibilisation. Filthy Luker se sert de l’humour pour faire réagir et rappeler les spectateurs à la vigilance. Intervenants à l’international, leur art est né dans un lieu emblématique de la culture urbaine : Bristol (Royaume-Uni).

www.filthyluker.co.uk

Laurent Tixador, artiste – France.

Le Conclave 2014

Laurent Tixador est un artiste français qui vit l’art comme une aventure. Audacieux et tout-terrain, il se confronte lors de ses expéditions aux environnements les plus hostiles. Du Groenland en passant par la Sibérie, il s’adapte à tous les milieux grâce à des interventions alliant la construction et l’autosuffisance alimentaire et énergétique.
Virtuose du « Do it yourself », il n’hésite pas à se mettre en situation dans des milieux vierges, appliquant le principe d’économie de moyens, illustrant ainsi un mode de vie écologique parfait.

De ses expériences se dégage un enseignement précieux sur la capacité de l’humain à faire face aux situations d’urgence et à mettre concrètement en œuvre le « zéro-impact ». Ses « Architectures transitoires » sont des logements provisoires, construits avec les ressources et matériaux disponibles sur site, que ce soit un champ ou un bocage.
Pour sa dernière exposition personnelle à la Biennale de Belleville (Paris) en septembre 2014, l’artiste s’y est rendu à pied depuis Nantes, sa ville de résidence.

Inaugurant ses expositions en chaussures de randonnée, Laurent Tixador aime frôler les confins de l’absurde et du burlesque. Il questionne notre relation à la réalité et nous invite à réagir face à la crise climatique avec nos ressources personnelles : nos mains et nos têtes.

www.laurenttixador.com