Climate Being est un manifeste : l’être humain ne peut exister sans un climat qui assure ses conditions de vie, à savoir un climat ni trop chaud ni trop froid, ni trop pollué. C’est un cri d’alarme : une hausse de +5° en 2100 menace directement la vie humaine sur terre.
Ce manifeste est né dans un processus de co-création lors du Conclave d’Art of Change 21 qui réunissait, en 2017 au Grand Palais, artistes et entrepreneurs sociaux du monde entier.
Transmettre ce message, notamment dans le champ de l’art, est une priorité pour Art of Change 21.
Ainsi en 2019, Climate Being a fait l’objet d’une première action spécifiquement conçue pour Art Basel, principale foire internationale d’art contemporain et moderne en Europe : une performance artistique silencieuse, positive et engagée de sensibilisation au réchauffement climatique.
Cette performance a été conçue et réalisée par une équipe de jeunes écologistes et artistes, composée des membres de l’association Art of Change 21.
La performance Climate Being a été accueillie officiellement par la direction d’Art Basel et programmée deux fois par jours, pendant 4 jours.
Elle comportait 3 tableaux, avec une partie de déambulation active dans la foire.
Acte 1 – Le futur se décide maintenant
L’accélération du réchauffement climatique a de nombreuses conséquences : montée du niveau des eaux, chute de la biodiversité, canicules… Face à une menace d’effondrement, deux options s’offrent aux individus : l’indifférence ou la prise de conscience, entraînant l’action.
Agir, c’est donner une chance au futur d’être différent, grâce à une consommation plus responsable, une réduction des émissions carbone, des énergies renouvelables…
Au coeur de cette nouvelle trajectoire figure l’artiste engagé. Il incarne ce futur post-carbone, lui donne son sens et son esthétique.
Liste des mots portés durant cet acte : global warming, heat waves, sea level rising, disregard, collapse, action, awareness, green energy, engaged artist, your choice.
Acte 2 – L’artiste pollueur
Alors que le marché de l’art ne cesse de se globaliser et de gagner en ampleur, la figure de « l’artiste pollueur » apparaît comme nouvelle condition de l’artiste, dont les oeuvres voyagent par avion et dont les moyens de production se confondent souvent avec ceux des industries classiques et non écologiques.
Matériaux nocifs pour l’environnement et la santé, transports… Le bilan carbone de l’art devient un enjeu et invite à repenser le secteur de l’art en tant qu’industrie polluante. L’artiste ne peut se tenir à l’écart d’un nouveau dilemme : comment créer sans polluer ?
Liste des mots portés durant cet acte : CO2, flight, plastic, acrylic, carbon, pollution, solvent, trucks, oil.
Acte 3 – L’artiste engagé
Artistes, collectionneurs, galeristes et consommateurs contribuent à l’accélération frénétique du monde qui les entoure ; ils finissent par perdre pied.
La commodification, la globalisation, la consommation gagnent du terrain dans le champ de l’art.
L’artiste engagé émerge à contre-courant de cette fuite en avant, et représente une figure de résistance. Il ouvre le champ des possibles et montre un nouvel horizon aux acteurs de son écosystème.
Autour de l’artiste engagé, collectionneurs, galeristes et consommateurs ont le pouvoir de contribuer positivement au changement.
Liste des mots portés durant cet acte : Gallerist, collector, consumer, engaged artist.
La performance a reçu de nombreux retours positifs.
La performance Climate Being a fait la couverture du magazine culturel spécialisé dans l’art contemporain Artnet.
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