Art of Change 21 – Comment avez vous commencé à travailler sur la pollution plastique et les enjeux environnementaux ?
Serge Attukwei Clottey – J’ai grandi à Labadi au Ghana, près d’un lagon qui nous séparait de la ville voisine. Ces dernières années, un conflit a éclaté entre ces deux villes pour la propriété du lagon. Labadi, ma ville, a gagné et commencé à vendre des parcelles du lagon à des étrangers, à assécher cet îlot de biodiversité. J’ai commencé alors un projet à partir de bidons jaunes, coupés en morceaux et assemblés de façon à créer des ponts entre les deux villes. Ces passerelles métaphorisent mes interrogations sur la propriété et l’avenir du lagon s’il n’avait pas été cédé à l’une des villes. J’explore le potentiel de l’art pour attirer l’attention.
AOC21 – Quel impact a votre travail sur le public ?
S.A.C. – J’intègre toujours la communauté dans mon travail. Pour la réalisation de mes installation, je collabore avec famille et amis de mon quartier. J’aime engager les autres dans le processus et j’expose toujours mon travail d’abord dans mon studio pour que les habitants de mon quartier y aient accès. Les artistes ont pour moi un rôle fort à jouer dans leur communauté.
AOC21 – Quels sont vos prochains projets ?
S.A.C. – Je prépare actuellement une exposition en Norvège pour avril 2019 où je vais recouvrir la façade d’un bâtiment avec mes assemblages en plastique.
Photo : Courtesy of the artist
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Retrouvez l’ensemble des articles d’Impact Art News n°5 — Janvier 2019