De sa conception aux expositions et animations, la Biennale d’architecture de Venise offre une nouvelle manière de penser l’architecture, fondée sur le dialogue entre les disciplines. Selon l’architecte et Carlo Ratti, commissaire général de l’exposition internationale, cette approche est indispensable pour penser les solutions face aux enjeux globaux.
Pour mettre en œuvre cette ouverture dès sa conception, la Biennale a été précédée d’un appel à projets ouvert en 2024, dont le nombre et la richesse des candidatures présageait déjà une multitude de points de vue. De même, la diversité des institutions internationales mobilisées en amont (COP30 de l’ONU, le C40, Alliance Baukultur de Davos, Soft Power Club…) démontrait sa vocation de dialogue, de transversalité.
Dix thématiques traversent l’Exposition internationale d’architecture, les participations nationales et les événements collatéraux : tree Tech (des architectures qui apprennent de la nature), alliances pour le Chthulucène (construire au-delà des humains), refuges radicaux (les architectures d’espoir dans un environnement difficile), l’architecture au-delà des architectes (les réseaux pour une conception participative), constructions robotiques (de nouvelles alliances homme-machine), villes en réseau : (l’IA, les énergies renouvelables et les technologies numériques), rester au frais (négocier le soleil et l’ombre), questions circulaires (les matériaux de high tech et low tech pour la réparation et la réutilisation),prendre l’eau, Hors de ce monde (le design dans des espaces spéculatifs).
Dans l’Exposition internationale d’architecture, relier toutes les formes d’intelligence
Intitulée “Intelligens. Natural. Artificial. Collective”, l’Exposition internationale d’architecture qui se tient jusqu’au 25 novembre, est fondée sur le principe d’intelligence collective et partagée. Carlo Ratti y a convié une diversité de profils : artistes, ingénieurs, mathématiciens, scientifiques du climat, philosophes, artistes… Pour lui, « La traduction interdisciplinaire est essentielle. La science du climat cerne le problème, les ingénieurs testent des modèles, les artistes et les architectes explorent de nouveaux mondes, les communautés établissent des priorités et les politiques transforment les prototypes en normes. Lorsque toutes ces voix s’harmonisent, on obtient un instrument commun avec lequel chacun peut jouer en harmonie. »
A l’ère du changement global, le secteur de l’architecture est voué à se réinventer et à se reconnecter à la longue histoire de l’adaptation au climat. Selon Carlo Ratti « Nous devons aller au-delà de la lutte contre le climat et commencer à collaborer avec lui comme privilégier l’ombre à la climatisation, la perméabilité à l’imperméabilisation. » Par le biais du terme Intelligens, le commissaire interroge ainsi la diversité des formes d’intelligences pour proposer une multitude de solutions afin d’habiter différemment. « Intelligens est une méthode de travail qui associe connaissances naturelles, calcul et jugement collectif », complète l’architecte.

Living Structure, participants : Sekisui House – Kuma Lab, The University of Tokyo, Matsuo – Iwasawa Lab, The University of Tokyo, Ejiri Structural Engineers, Kengo Kuma & Associates
“Intelligens. Natural. Artificial. Collective” retrace les multiples intelligences, naturelle, artificielle et collective. La scénographie est pensée selon la métaphore du réseau : chaque section est organisée comme un espace modulaire permettant de relier des projets de différentes échelles, chacun proposant des expériences d’adaptation notamment vis-à-vis de l’augmentation des températures. L’intelligence artificielle et les robots viennent dialoguer avec les grands enjeux sociaux et environnementaux, pour les éclairer d’un jour nouveau. Ainsi dans Living Structure, proposé par Kengo Kuma & Associates, Sekisui House et Ejiri Structural Engineers, révèlent comment les techniques de menuiserie japonaises, fusionnées avec l’IA peuvent transformer le bois irrégulier en matériau structurel. Plus loin, des chercheurs d’un groupe d’universités internationales – dont Philip Yuan – utilisent des robots humanoïdes de nouvelle génération pour explorer l’avenir de la construction, soulevant des questions clés sur l’évolution du rôle du travail humain. Cette approche technique est mise en lumière dans le projet “Calculating Empires: A Genealogy of Technology and Power Since 1500” des artistes et chercheurs Kate Crawford et Vladan Joler, lauréats du Lion d’Argent.
D’autres perspectives circulaires y démontrent leur pertinence. La chapelle des éléphants de Boonserm Premthada, qui utilise des excréments d’éléphant recyclés pour créer des briques, est un bon exemple de projet qui transforme les déchets de la nature en une ressource pour la construction. Les projets présentés concernent aussi bien les favelas de Rio, les camps de réfugiés du Bangladesh, les petites villes chinoises aux marchés animés de Lagos, permettant de découvrir comment les économies matérielles et les réseaux sociaux fonctionnent en synergie.
A l’arsenal et dans les jardins, les pavillons au cœur des enjeux climatiques
Les plantes comme modèles au sein des projets
Dans les jardins, l’exposition Building Biospheres au sein du Pavillon belge, curatée par le paysagiste Bas Smets et le neurobiologiste Stefano Mancuso, montre de quelle manière l’intelligence des plantes peut être utilisée pour produire un climat intérieur. Près de 200 plantes y sont maintenues en croissance dans l’un des espaces du pavillon. Au sein du Pavillon canadien, des prototypes sont réalisés à partir de phytoplancton, organisme vivant. L’exposition proposée au sein du Pavillon allemand reflète également l’importance des arbres en ville. Dans celle curatée pour le Pavillon chinois, au sein de l’arsenal, ce sont les liens entre artificiel et naturel, histoire et futur, forme et fonction et l’intégration de différentes civilisations et valeurs qui sont donnés à voir.
L’importance de l’eau et des océans
La mer est l’une des premières victimes du changement climatique, tel est le constat à l’origine de l’exposition Terrae Aquae du Pavillon italien, située dans l’arsenal. L’architecte Guendalina Salimei l’a pensée comme un cabinet de curiosités. Plus loin, Pressure Cooker proposé au sein du Pavillon des Emirats Arabes Unis invite à découvrir des serres, proposant une série de milieux créés afin d’expérimenter des méthodes de production pour faire croître des végétaux nourriciers. Dans les jardins, le Pavillon uruguayen rappelle que l’eau correspond à environ 53,86 % du territoire. Dans ces expositions, la nature n’est pas une ressource, elle appelle le respect. Parmi les projets parallèles aux deux lieux phares de la Biennale, l’Institut Raman Llull propose un projet curatorial lié au parlement de l’eau. Les propositions entre design et architecture révèlent comment les divers corps d’eau composent un paysage culturel à préserver.
Notons également qu’un certain nombre de travaux et d’expériences sont menées autour de la lagune de Venise dans le but de restaurer les zones humides et le délicat écosystème marin. A l’arsenal, Song of the cricket, orchestré par des personnalités de l’Université de Melbourne, se laisse d’abord entendre avant d’entrevoir des îles flottantes qui accueillent des populations de criquets, typiques de l’écosystème de la lagune.
Circulations des matériaux, lien à la géologie et au sol
Situé dans les jardins, le Pavillon espagnol est agencé selon 5 axes d’interventions pour des efforts de décarbonation. Plus loin, l’exposition curatée par une équipe danoise est conçue à la fois comme un moment de pause dans un travail de restauration et un laboratoire à ciel ouvert qui rend visible le recyclage des matériaux. Plus loin, la Grande-Bretagne propose une exposition centrée sur la géologie et l’extraction des matières liées au sol, qui pourraient être considérées pour la réparation et le renouveau du lien entre terre et architecture. Dans les bâtiments de l’arsenal, le Pavillon du Maroc, avec l’exposition Architecture de terre, présente un inventaire des techniques de construction et des matériaux locaux.

Maroc, Materiae Palimpseste, curateurs et exposants : Khalil Morad El Ghilali et El Mehdi Belyasmine, Crédit photo : Luca Capuano
En dehors du circuit des jardins et de l’arsenal, arrêtons-nous au Pavillon Chypriote dont la ligne directrice témoigne d’un rythme de construction à partir de pierres locales, permettant de défendre un système de valeurs vers un soin collectif et l’accès à la terre.
Revisiter les intelligences issues de traditions ancestrales et faire collectif
Dans l’arsenal, intitulée Heatwave (canicule), l’installation du Pavillon du Royaume du Bahreïn, s’inspire des Bâdgirs, des méthodes de refroidissement passif propre à la région, qui répondent aux défis de la chaleur extrême. Le prestigieux Lion d’or lui a été décerné.

Royaume du Bahrain, Heatwave, Curateur : Andrea Faraguna. Exposants : Andrea Faraguna, Wafa Al Ghatam, Eman Ali, Alexander Puzrin, Mario Monotti, Crédit photo : Andrea Avezzù
L’exposition Home du Pavillon australien nous invite à découvrir une série de propositions d’objets en différents matériaux naturels. La symbiose entre les humains, le paysage et la nature est le sujet du Pavillon brésilien. Geology of britannic repair proposée par le Pavillon anglais explore le potentiel de l’architecture à générer réparation et renouveau et rend compte de quelle manière celle-ci est reliée aux spécificités d’un territoire. L’exposition « Vivre avec / Living with », imaginée par les architectes Dominique Jakob et Brendan MacFarlane, en association avec Martin Duplantier et Éric Daniel-Lacombe pour le Pavillon français, est centrée sur 6 thématiques, vivre avec… l’existant, vivre avec… les proximités, vivre avec… l’abîmé, vivre avec… les vulnérabilités, vivre avec… la nature et le vivant, vivre avec… les intelligences réunies. Le pavillon étant fermé pour travaux, le projet prend place sur les échafaudages. Pour minimiser l’empreinte carbone du projet, la scénographie a été réalisée in situ. L’ensemble des éléments du pavillon éphémère et de la scénographie seront réutilisés.
Remarquons également qu’en l’absence du pavillon central dans les jardins de la Biennale, en cours de rénovation, de nombreuses réalisations prennent place hors les murs. Aux abords de l’arsenal, Cool forest de SCAPE Studio nous laisse envisager un paysage qui tend vers un climat résilient. Map of glass de BARKOW LEIBINGER tend à témoigner des relations d’interconnexion de Venise entre l’environnement naturel et l’intervention humaine.
Un engagement pour le climat au sein de l’organisation de la Biennale
Cette exposition internationale de projets architecturaux permet également de réaffirmer l’engagement de la Biennale de Venise en faveur des enjeux climatiques. Depuis 2021, un plan pour consolider des principes de développement durable a été mis en place. En 2022, la Biennale de Venise a obtenu une certification carbone neutre.
Carlo Ratti, curateur de la Biennale, vient d’ailleurs d’écrire un manifeste de l’économie circulaire, consistant à réduire les déchets et à promouvoir la réutilisation de matériaux. « Pour toutes les installations de l’Exposition internationale, au lieu de plaques de plâtre – qui finissent directement à la décharge – nous avons utilisé des panneaux d’aggloméré fabriqués par l’entreprise Saviola à partir de vieux meubles recyclés. Après la Biennale, ces panneaux seront broyés et transformés en nouveaux panneaux. C’est la circularité en action. Et j’aime à penser que la Biennale 2025 perdurera dans les cuisines et les salles de bains du monde entier, » confie l’architecte italien.
Les défis à relever désormais par les organisateurs de cet événement artistique international consistent à créer des pavillons et des espaces comme des exemples de circulation de pensées où règnent des lois de la durabilité.
En somme, à travers cette Biennale, Venise devient le laboratoire de formes de pensées et de façons de vivre plus soutenables. Chaque projet peut être porteur pour envisager l’avenir de constructions adaptées au changement climatique.
Interview de Carlo Ratti conduite le 1er septembre 2025
Pauline Lisowski, envoyée spéciale
Septembre 2025
Couverture : Pavillon de la Belgique, Building Biospheres, Crédit photo : Luca Capuano
Pavillons cités :
Jardins :
Allemagne, STRESSTEST, curatrices : Nicola Borgmann, Elisabeth Endres, Gabriele G. Kiefer, Daniele Santucci. Exposants : A24 Landschaft, ADEPT, Agence Ter, Atelier Descombes Rampini, atelier le balto, Atelier Loidl; augustinundfrank/winkler; Barkow Leibinger, bauchplan; bbz landschaftsarchitekten; bbzl böhm benfer zahiri;bfs d flachsbarth schultz; bgmr Landschaftsarchitekten, Christoph Brech, capattistaubach urbane landschaften; Christian Neumaier + Hildegard Rasthofer: Christoph Hesse Architects, David Chipperfield Architects, EMF landscape architects, Foster + Partners, GemüseheldInnen Frankfurt, GTL Landschaftsarchitektur; Gustav Götze; Gluck Landschaftsarchitektur, GROSS.MAX. LANDSCAPE ARCHITECTS, Grüntuch Ernst Architects, gruppe F | Freiraum für alle, Henning Larsen, IN SITU – Paysages et urbanisme, Hanns Joosten, Karres en Brands; Krebs und Herde; KUEHN MALVEZZI; Landschaftsarchitektur+; liebald+aufermann; LOLA Landscape Architects; Lützow 7; MAN MADE LAND, MTD Landschapsarchitecten, MVRDV, POLA Landscape Architects, raderschallpartner, rajek barosch landschaftsarchitektur; relais Landschaftsarchitekten; RMP Stephan Lenzen; Robin Winogrond; Landschaftsarchitekten, Julian Rosefeldt, Sauerbruch Hutton, Schønherr, Site Practice, SLA, Stefan Tischer | Landscape Architect, Studio Vulkan Landschaftsarchitektur, TOPOTEK 1, Uniola, Valentien + Valentien, Vogt Landscape Architects, Wagon Landscaping, WES LandschaftsArchitektur, ZUS [Zones Urbaines Sensibles]
Australie, Home, Curateur : Australian Institute of Architects. Exposants : Dr Michael Mossman, Emily McDaniel, Jack Gillmer-Lilley, Kaylie Salvatori, Clarence Slockee, Bradley Kerr and Elle Davidson
Belgique, Building Biospheres, Curateurs : Bas Smets, Stefano Mancuso, Exposants : Bureau Bas Smets (Bas Smets, Eva De Meersman, Luka Cockx, Erik De Waele), University of Ghent (Kathy Steppe), Plant AnalytiX (Dirk De Pauw), Elmēs, Maud Gerard Goossens, Henri Uijtterhaegen, Panta, Lisa Mandelartz and Steven Schenk with Lisa De Visscher and Petrus Kemme
Brésil, Re(Invention), curateurs : Luciana Saboia, Eder Alencar et Matheus Seco (Plano Coletivo).
Canada, Picoplanktonics, curateurs et exposants : Living Room Collective (Andrea Shin Ling, Nicholas Hoban, Vincent Hui and Clayton Lee)
Danemark, Build of Site, curateurs et exposants : Soren Pihlmann pihlmann architects
Espagne, INTERNALITIES Architectures for Territorial Equilibrium, curateurs : Roi Salgueiro Barrio, Manuel Bouzas Barcala. Exposants : Alejandro Muiño, Ana Amado, Ane Arce Urtiaga, Anna Bach, Aurora Armental Ruiz, Carla Ferrer, Carles Gabriel Oliver Barceló, Caterina Barjau, Daniel Ibáñez, David Lorente Ibáñez, David Mayol Laverde, Emiliano López Matas, Elisabet Capdeferro Pla, Elizabeth Abalo Díaz, Eugeni Bach, Iñigo Berasategui Orrantia, Irene Pérez Piferrer, Gonzalo Alonso Núñez, Jaume Mayol Amengual, João Branco, José Fernando Gómez, José Toral, Josep Camps Povill, Josep Ferrando, Josep Ricart Ulldemolins, Juan Palencia de Sarriá, Juan Antonio Sánchez Muñoz, Juan Carlos Bamba, Lucas Muñoz Muñoz, Luis Díaz Díaz, Mar Puig de la Bellacasa, Manel Casellas Oteo, Marc Peiro Sempere, María Azkarate, Marta Colón de Carvajal Salís, Marta Perís, Milena Villalba, Mireia Luzárraga, Mónica Rivera Martínez, Paula del Río, Olga Felip Ordis, Pau Munar Comas, Pedro García Hernández, Ramon Bosch Pagès, Roger Tudó Gali, Sergio Sebastián Franco, Stefano Ciurlo, Vincent Morales Garoffolo, Xavier Ros Majó
France, Living With / Vivre Avec, curateurs : Dominique Jakob and Brendan MacFarlane, Éric Daniel-Lacombe, Martin Duplantier. Exposants : Jakob+MacFarlane Architects, Silvio d’Ascia, RMC; Éric Daniel-Lacombe, Martin Duplantier Architectes; AIR Architectures, mahl gebhard konzepte, Assemble, BC Architects & Studies & Materials, Ostrowski Demuyter Architectes, Atelier Pascal Gontier, l’AUC, Fagart&Fontana, Mosbach Paysagistes, Beirut Urban Lab, Boonserm Premthada (Bangkok Project Studio), La Cabina de la Curiosidad, Corinne Vezzoni et Associés, Khoury Arquitetura, Ehsan Baharlou, David Carr, Ji Ma (University of Virginia), Guinée*Potin Architectes, Hérault Arnod Architectures, INterland, Atelier Iris Chervet, Urban Water, Kashef Chowdhury/Urbana, Collectif Make It Rain, Les Marneurs, MCBAD architecture & urban design, Andrés Jaque/Office for Political Innovation + Miguel Mesa del Castillo, redhouse studio, Kamau Architects, Renewal Development, Philippe Rahm architectes, Ro3kvit urban coalition for Ukraine, Zotov&Co, Big City Lab & Pulpa, MRIIA, Greenpeace, StudioPaolaViganò, atelierphilippemadec / (apm) & associés, Richez_Associés, Franck Boutté Consultants, ruée, Salima Naji, Studio Gang, tectone architectes urbanistes, terrain: integral designs, archibrand, Thibaud Babled Architectures, THINK TANK architecture paysage urbanisme, TITAN, Jacques Rougerie, Sempervirens, Toyo Ito, Hideaki Katsura, Kaoru Suehiro, Masashi Sogabe, Toyo Ito & Associates, Office of Kumiko Inui, Sou Fujimoto Architects; Akihisa Hirata Architecture Office, SANAA, Riken Yamamoto & Field Shop, o+h, Klein Dytham architecture, Contemporaries, Tetsuo Kondo Architects, Fumio Uchida, Hideo Nishiyama, Michiko Okano Architects, EIKA studio, PERSIMMON HILLS architects, Kaori Shikichi, Ayaka Matsuda, Kohei Kudo & Associates, Kazuyo Sejima, Trung Mai / Ad hoc Practice, Triptyque, Duncan Lewis Architectes, WZMH Architects, École nationale supérieure d’architecture de Paris-La Villette, École nationale supérieure d’architecture de Marseille, Kharkiv School of Architecture, Ain Shams University, Université Française d’Égypte, Prince Sultan University, Southern California Institute of Architecture, École Africaine des Métiers de l’Architecture et de l’Urbanisme Grande-Bretagne, GBR: Geology of Britannic Repair, curateurs : Owen Hopkins, Kathryn Yusoff, Kabage Karanja, Stella Mutegi
Uruguay, 53,86% Uruguay: Land of Water, curateurs : Katia Sei Fong, Ken Sei Fong, Luis Sei Fong. Exposant : SEI FONG
Arsenale :
Royaume du Bahrain, Heatwave, curateur : Andrea Faraguna. Exposants : Andrea Faraguna, Wafa Al Ghatam, Eman Ali, Alexander Puzrin, Mario Monotti
Chine, Co-exist, curatrice : Ma Yansong. Exposants : Atelier Alter Architects PLLC (Zhang Yingfan, Bu Xiaojun), DUNES workshop (Li Yalun, Chen Feiyue, Zhang Ziyan), Drawing Architecture Studio (Li Han, Hu Yan, Zhang Xintong), Long Ying Research Group, School of Architecture, Tsinghua University (Long Ying, Zhao Huimin, Hong Qiyuan, Zhang Yecheng), MAD Architect, People’s Architecture Office (He Zhe, James Hai Yan Shen, Zang Feng), Wang Zigeng (Central Academy of Fine Arts), Red Product Design Center, School of Communication & Design, China Academy of Art (Jiang Jun, Liu Yihong, Tan Bin, Wang Zhilei, Zhang Yushen, Li Shiqi, Fang Minglu, Wu Xiaoli, Lin Jinwen, Gu Wenhao, Ruan Qianyu), [S]Equilibrium Lab, The Chinese University of Hong Kong (Wang Shuaizhong, Zhu Yuanlong, Mei Yalan, Lin Kaiyi, Li Yangzhi, Xie Zhuoyan, Zhao Hanbing), Tencent Research Institute (Liu Qiong, Wang Peng, Zhang Yi, Liu Moxian, Li Ruilong, Xu Yiping, Chen Chuyi), WAY Studio (Zheng Tao, Fernie Lai, Zhang Zequn, Wang Tianmo, Du Yichao, Li Xudong)
Italie, TERRÆ AQUÆ. L’Italia e l’intelligenza del mare, curatrice : Guendalina Salimei.
Emirats Arabes Unis, Pressure Cooker, curatrice : Azza Aboualam
Maroc, Materiae Palimpseste, curateurs et exposants : Khalil Morad El Ghilali and El Mehdi Belyasmine
Autres lieux :
Chypre, (To the Stones) we lent you our breath and you whispered it back to the earth, curateurs : Sevina Floridou, Nicola Mitropoulou & Clara Zinecker, Fisherwomxn (Seta Astreou Karides, Miriam Gatt, Ioulita Toumazi) and Aaron Gatt. Exposants : Terract Salamiou (Argyris Panayiotou, Panayiotis Panayiotou, Vasiliki Petropoulou-Panayiotou), Aaron Gatt, Fisherwomxn (Seta Astreou Karides, Miriam Gatt, Ioulita Toumazi), Sevina Floridou, Nicola Mitropoulou & Clara Zinecker, Elena Savvidou