Créée en 2010, la Biennale de Kochi-Muziris (ville la plus importante du Kerala en Inde) n’a eu de cesse de refléter la volonté de ses habitants de construire les bases d’une nouvelle société qui se voudrait plus libre, inclusive et démocratique. Cet événement se présente ainsi comme un projet d’envergure où la création artistique se propose de réinventer le monde dans lequel nous vivons, et ce afin de le rendre plus égalitaire et écologique. Cette édition pose le préalable à toute émancipation, à savoir la prise de conscience de notre propre aliénation en tant que société ou individus. Des artistes tels que Shubigi Rao (travaillant sur la destruction des livres), Martha Rosler (s’interrogeant sur la notion de confort consumériste) et Arunkumar HG (décrivant la relation complexe existant entre les enjeux environnementaux et le mode de vie et de pensée industriels) usent de leur art pour tenter de comprendre ce qui nous gouverne. Pour cette quatrième édition, la curatrice Anita Dube prône ainsi un renouvellement de nos rapports entre humains. Déjouer l’hyper-connectivité pour un retour à un primitivisme fantasmé…
“Possibilities for a no-alienated life”, du 12 décembre 2018 au 29 mars 2019, Biennale de Kochi-Muziris, Inde
Alice Audouin et Marguerite Courtel
Février 2019
Crédit : « Angels form the sky », Heri Dono, 2018, Installation view, couresty of Kochi-Muziris Biennale
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