Art of change 21 – Quelles sont vos actualités ?
Maarten Vanden Eynde – Je viens de terminer une exposition personnelle intitulée Half Earth à la Galerie Meessen De Clercq à Bruxelles qui présentait huit nouvelles œuvres autour des thèmes du nucléaire, de l’épuisement des ressources, de la biodiversité et de la fin possible de l’Homo Sapiens!
Actuellement, je m’investis dans un projet de recherche de long terme intitulé On-Trade-Off, qui a débuté en 2018. Il s’agit d’investiguer le lithium et son rôle dans la transition mondiale vers une soi-disant « économie verte et sans combustibles fossiles ». Il comprend de la recherche et une production artistique et va durer plusieurs années.
AOC21 – Comment en êtes-vous arrivé dans votre travail à traiter des questions écologiques ?
M.V.E. – Je suis un enfant de baba cools. Ma mère était une artiste, mon père un bibliothécaire. Enfant, j’étais entouré de livres, de nature, de critique du consumérisme. En grandissant, j’ai voulu être le contraire de mes parents, avoir un travail, un revenu sûr, alors j’ai d’abord étudié le graphisme. Mais l’envie de devenir artiste a pris le dessus. Je devais rester fidèle à mes valeurs et agir, au moment où la destruction de la planète s’accentuait avec le changement climatique. Être artiste permet d’aborder un grand nombre de sujets – de la biologie à l’histoire, en passant par la cosmologie, la politique… et même la stupidité! Je traite en effet de la bêtise humaine : depuis plus de 50 ans, nous savons que nous détruisons la planète mais nous ne changeons pas.
AOC21 – Quels sont vos prochains projets ?
M.V.E. – Mon grand projet à venir est une exposition rétrospective en France, aux États-Unis, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas, avec la parution de ma première monographie, en trois langues, français, anglais et néerlandais. Elle sortira en 2020 et célèbrera les 20 ans de mon travail en tant qu’artiste.
Même s’il ne s’agit pas d’une œuvre d’art, il est important pour moi de mentionner que j’ai co-fondé l’Institut de culture coloniale (ICC), un projet de recherche sur le patrimoine congolais, qui rassemble des objets culturels, des livres et des photos représentant la culture coloniale, à la manière d’un ethnographe, illustrant les modes de vie des Blancs au Congo.
Plus d’information sur Maarten Vanden Eynde ici
Instagram: @maartenvandenende
Crédit : Portrait, couresty of Maarten Vanden Eynde / « Pinpointing Progress », International Biennial for Contemporary Art, 2018, photo Ivan Erofeev Maarten
Conversation avec Alice Audouin, Avril 2018.
Retrouvez tous les articles d’Impact Art News n°8 – Avril 2019
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